Bordeaux, France, le 8 juin 2021 – AELIS FARMA (« AELIS »), société de biotechnologie spécialisée dans le traitement des maladies du cerveau, annonce aujourd’hui la mise en place d’une collaboration stratégique et la signature d’un accord d’option de licence avec INDIVIOR PLC (LON : INDV) pour accompagner le développement de l’AEF0117, une molécule destinée au traitement des troubles liés à l’usage du cannabis, dont l’addiction et la psychose.
Le Dr. Pier Vincenzo Piazza, co-fondateur et Président d’AELIS FARMA, commente : « Nous sommes très enthousiastes à l’idée de cette collaboration stratégique avec INDIVIOR, dont l’expertise reconnue en matière de traitements pour l’addiction et les maladies psychiatriques nous permettra d’accélérer le développement et la mise sur le marché de l’AEF0117, premier traitement pharmacologique des troubles liés à la consommation de cannabis. En Europe, la psychose induite par le cannabis est identifiée comme la première cause d'admission aux urgences pour psychose aiguë et, aux États-Unis, plus de 500 000 admissions aux urgences par an sont dues à la consommation de cannabis. En outre, plus de 8 millions de personnes ont été diagnostiquées avec une addiction au cannabis en Europe et aux États-Unis. Ces chiffres devraient augmenter dans les années à venir du fait de la légalisation de plus en plus répandue de l'usage récréatif du cannabis. »
L’AEF0117 d’AELIS est le premier candidat médicament d’une nouvelle classe pharmacologique, les inhibiteurs Spécifiques de la Signalisation du récepteur CB1 (CB1-SSi), développée par la Société au cours des sept dernières années. AELIS a développé un véritable savoir-faire et un portefeuille de brevets autour de cette famille d’inhibiteurs du récepteur CB1. Grâce à leur mécanisme d’action unique, les CB1-SSi sont capables d’inhiber sélectivement un état d’hyperactivité médié par le CB1, en restaurant ainsi le fonctionnement normal du cerveau et du comportement.
Selon les termes de l’accord avec AELIS, INDIVIOR se verra accorder une option de licence mondiale exclusive sur l'AEF0117 pour le traitement des troubles liés au cannabis et plus particulièrement l’addiction et la psychose dues à la consommation de cannabis. Un comité de direction conjoint, composé des responsables scientifiques d’AELIS et d’INDIVIOR, coordonnera la collaboration. Au cours de la période d’option, AELIS conduira les développements clinique et non-clinique de l’AEF0117, l’amenant aux portes des Phases 3.
AELIS recevra un paiement initial immédiat de 30 M$. A l’issue d’une étude de preuve de concept de Phase 2b, évaluant l’efficacité de l’AEF0117 en tant que traitement des troubles liés à la consommation de cannabis, INDIVIOR pourra exercer l'option entraînant un paiement de 100 M$. AELIS est également éligible à des paiements supplémentaires liés au passage de certaines étapes ultérieures de développements clinique, réglementaire et commercial, ainsi que des redevances sur les ventes nettes globales qui s’échelonneront entre 12% et 20% en fonction du chiffre d’affaires. L’étude de Phase 2b qui sera menée pendant la période de l’option est une étude multicentrique coordonnée par le Professeur Frances Levin de l’Université Columbia de New York, aux Etats-Unis.
AELIS élargit actuellement son portefeuille de produits, qui inclut un deuxième composé (AEF0217) au stade clinique, développé en tant que traitement pour les troubles cognitifs, et plusieurs nouveaux composés générés par sa plateforme propriétaire dédiée au screening de médicaments ciblant le CB1. « La collaboration avec AELIS FARMA est une opportunité formidable pour INDIVIOR. La nouvelle classe pharmacologique développée par cette société s’inscrit parfaitement dans la volonté d’INDIVIOR de développer des traitements innovants pour les troubles liés à la consommation de drogues pour lesquels le besoin médical est croissant et insatisfait. Nous sommes impatients de collaborer avec l'équipe d'AELIS au développement de l’AEF0117 afin de mettre sur le marché le premier médicament pour le traitement des troubles liés à l’usage du cannabis » commente Mark Crossley, Président Directeur Général d’INDIVIOR.
« Nous sommes très heureux d’initier cette collaboration avec les équipes d’INDIVIOR afin de proposer plus rapidement de nouvelles options thérapeutiques aux patients souffrant de troubles liés au cannabis. Nous sommes persuadés que les efforts conjoints issus de cet accord permettront à INDIVIOR de mettre à profit notre connaissance approfondie des inhibiteurs spécifiques de la signalisation des récepteurs CB1 afin d’élargir leur gamme de traitements pour les pathologies liées à la consommation de drogue » conclut le Dr. Pier Vincenzo Piazza.
A propos d’AELIS FARMA
Fondée en 2014 comme spin-off de l’INSERM, AELIS est une société de biotechnologie à l’origine d’une nouvelle classe de médicaments, les inhibiteurs spécifiques de la signalisation du récepteur CB1 (CB1-SSi), dont deux molécules sont aujourd’hui au stade clinique. Issue de la recherche de l’équipe du Dr. Pier Vincenzo Piazza, Président de la société, lors de ses travaux scientifiques en tant que directeur du Neurocentre Magendie de l’INSERM à Bordeaux, cette découverte s’est vue attribuer le grand prix de l’INSERM et de l’Académie des Sciences.
Les CB1-SSi, qui ciblent le récepteur principal du système endocannabinoïde, le CB1, recèlent un fort potentiel dans le traitement de nombreuses maladies du cerveau. AELIS a déjà mis au point deux candidats médicaments « first-in-class », l’AEF0117 et l’AEF0217, et dispose d’un portefeuille de CB1-SSi innovants pour le traitement d’autres pathologies associées aux dérèglements du récepteur CB1.
L’AEF0117 cible les troubles liés à la consommation de cannabis (dépendance et psychose) a terminé une Phase 2a, qui a révélé des signaux positifs d’efficacité thérapeutique et entrera en Phase 2b aux Etats-Unis en 2022.
L’AEF0217, qui cible les troubles cognitifs tels que ceux dus au syndrome de Down, entrera d’ici la fin de l’année 2021 dans des essais cliniques de Phase 1.
Basée à Bordeaux, au sein du Neurocentre Magendie de l’INSERM, AELIS emploie 12 collaborateurs et bénéficie du soutien financier de la Région Nouvelle-Aquitaine, d’Inserm Transfert Initiative, de Bpifrance, des fonds régionaux ACI et NACO et de IRDI Capital Investissement. A ce jour, ses différents programmes de recherche ont bénéficié de subventions du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), du programme Deeptech de Bpifrance, du programme H2020 de l’Union Européenne et du programme «Strategic Alliance» du NIH-NIDA (National Institute on Drug Abuse) américain.